Le marbré de vert - Lépidoptères - Quel est cet animal ?

Cette piéride est plutôt méditerranéenne, mais elle est migratrice et on peut la rencontrer dans quasiment toute la France et le sud de l’Angleterre où elle ne se reproduit pas. Ses chenilles se développent sur les Brassicacées.

Pontia daplidice Linnaeus,1758

La piéride du réséda

*Pontia daplidice* est une piéride de taille moyenne. Prades le Lez (34)20/09/2019.

POSITION SYSTÉMATIQUE :

Insecte, Lépidoptère, Rhopalocère

Famille des Pieridae, sous-famille des Pierinae.

ETYMOLOGIE :

Pontia est l’un des épithètes de Vénus (Aphrodite pontia, Vénus de la mer), et s’inscrit dans le choix de Linné de donner aux papillons de jour des noms de genre inspirés de la mythologie. De même, daplidice est le nom d’une des filles de Danaos, les Danaïdes.

En anglais, son nom est « Bath white ». Le terme « white » s’applique aux piérides blanches, et Bath est une ville du sud de l’Angleterre où cette espèce a été observée.

Le dessous des ailes de *Pontia daplidice* ressemble à celui de l’aurore cardamine. Thézan lès Béziers (34) 13/10/2018.

DESCRIPTION :

Taille : son envergure est comprise entre 35 et 45 mm.

Forme, allure : au premier coup d’œil, on peut identifier ce papillon comme appartenant à la famille des piérides. Il ressemble à la fois aux piérides blanches (P.du chou, P. de la rave ou P. du navet) et à l’aurore cardamine. Les ailes antérieures ont une large bordure apicale noire avec des taches blanches et une tache noire en position disco-cellulaire. Le revers de l’aile postérieure est blanc persillé de vert. La confusion avec la femelle de l’aurore cardamine est possible. Pontia daplidice présente à la fois un dimorphisme saisonnier et un dimorphisme sexuel (taches noires plus étendues chez la femelle).

Coloration : noir et blanc, (vert sur le revers de l’aile postérieure).

Comportement :

DÉTAILS À VÉRIFIER :

Pontia daplidice. Thézan lès Béziers (34) 13/10/2018.

AIRE DE RÉPARTITION, STATUT :

C’est une espèce présente dans une grande partie de l’Europe de l’ouest, mais plutôt méditerranéenne et qui se fait rare au nord de la Loire. Présent en Corse et en Sardaigne, ainsi qu’en Espagne, au Portugal, en Italie, ce papillon est signalé comme rare en Bretagne, en Normandie, en Grande Bretagne, en Suisse et il est remplacé vers l’est par une espèce proche Pontia edusa. Son aire de répartition se prolonge jusqu’en Inde et même au Japon, ainsi qu’en Afrique du nord.

Le marbré de vert butine de nombreuses variétés de fleurs. Prades le Lez (34) 20/09/2019.

HABITAT : on trouve ce papillon dans des lieux ouverts, pierreux, secs et chauds : zones en friches, jachères, prairies sèches, dunes littorales, garrigues. (Espèce xérophile).

PÉRIODE D’OBSERVATION : mars à octobre.

BIOLOGIE :

Alimentation : les imagos butinent de nombreuses espèces de fleurs.

Reproduction : il y a deux générations par an, l’une en avril-mai, la seconde en juillet-août qui est plus importante car les populations se sont accrues avec l’arrivée des migrateurs. Au sud de l’aire de répartition, il y a trois générations (même quatre) qui se superposent de février à octobre. La femelle pond ses œufs séparément sur les feuilles des plantes-hôtes. Les chenilles se développent sur les crucifères (Brassicacées) comme l’arabette ou la moutarde, et sur le réséda. Elles atteignent 25 mm et sont vert bleuâtres avec des points noirs et 4 bandes jaunes longitudinales. Elles se nymphosent avant l’hiver (diapause nymphale).

*Pontia daplidice,* le marbré de vert. Thézan lès Béziers (34) 13/10/2018.

REMARQUES : beaucoup plus abondante auparavant, cette espèce a connu une forte régression après 1950. La cause probable en est la réduction de ses zones de reproduction dans le sud de la France, qui s’est traduite par une forte diminution des effectifs migrateurs vers le nord.