Le goéland d’Audouin
C’est un très beau goéland aux lignes élancées, considéré parmi les espèces nicheuses les plus rares de France, on n’en compte que 30 à 90 couples, exclusivement en Corse. La population mondiale est inférieure à 10000 couples, ce qui en fait l’une des plus rares espèces de goélands.
Larus audouinii (Payradeau,1826)
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Vertébré, Oiseau, Passereau, Charadriiforme
Famille des Laridae
ETYMOLOGIE :
Larus signifie mouette en latin.
Le nom d’espèce, audouinii, est un hommage à Jean Victor Audouin (1797-1841) qui après des études de médecine, d’histoire naturelle et de pharmacie devint assistant puis professeur d’entomologie au Muséum d’Histoire Naturelle en 1833. C’est vraisemblablement une dédicace qui lui est destinée en tant que fondateur de la Société d’Histoire Naturelle de Paris car ses travaux ont surtout porté sur les insectes, les annélides, les crustacés et les arachnides.
En anglais, on l’appelle également Audouin’s Gull.
DESCRIPTION :
Taille : il se situe par la taille près du goéland cendré, et plus petit que le goéland argenté ou le goéland leucophée. Sa longueur est comprise entre 50 et 57 cm, et son envergure entre 125 et 138 cm. Il pèse entre 500 et 800 g.
Forme, allure : c’est un goéland au manteau gris clair et à la tête et au ventre blancs. Les ailes sont gris clair, avec l’extrémité noire et des taches blanches à la pointe. Le bec est très caractéristique, rouge foncé avec une barre noire verticale et la pointe jaunâtre. Les pattes sont vert olive foncé. L’iris est brunâtre et l’anneau orbital rouge.
Le plumage adulte est acquis au bout de 4 ans. Les juvéniles ont le dessus grisâtre, avec des stries brunâtres, le dessous est gris – brun.
Coloration : gris et blanc
Comportement : c’est une espèce essentiellement pélagique que l’on peut voir également sur les côtes rocheuses. Son cri est un ki-aou enroué, et un criek-criek peu sonore.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : il s’agit d’une espèce strictement méditerranéenne. En France, elle ne niche qu’en Corse. Au printemps il n’est pas exceptionnel de le rencontrer sur les étangs littoraux de Languedoc Roussillon. On le trouve sur la côte méditerranéenne de la péninsule ibérique, aux Baléares, en Sardaigne, en Italie, en Grèce, à Chypre, en Algérie, en Tunisie.
C’est une espèce protégée.
HABITAT : il est souvent en pleine mer, et fréquente les côtes rocheuses, en particulier celles des iles méditerranéennes.
PÉRIODE D’OBSERVATION : se rapproche des côtes pour nicher à partir de mi-avril.
BIOLOGIE :
Alimentation : il se nourrit principalement de poissons capturés près de la surface, il profite en particulier des rejets de pêche des chalutiers.
Reproduction : le nid est garni d’algues sèches et plus ou moins dissimulé dans la végétation qui croît entre les rochers. La femelle pond 2 ou 3 œufs jaune ocre, parfois verdâtres, et tachés de brun foncé. Ils sont couvés pendant 26 à 33 jours. Les jaunes sont nourris pendant 35 à 40 jours.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES :
Alström, Colston & Lewington, 1992. Guide des Oiseaux accidentels et rares d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Dubois, Le Maréchal, Olioso & Yésou, 2008. Nouvel inventaire des oiseaux de France. Delachaux & Niestlé.
Geroudet, 1972 (1959). Les palmipèdes. Delachaux & Niestlé.
Jonsson, 1994. Les Oiseaux d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Nathan.
Mullarney, Svensson, Zetterström & Grant, 1999. Le guide Ornitho. Delachaux & Niestlé.
Perrier, 1924. Faune de France Illustrée, tome X Vertébrés. Delagrave.
Peterson, Mountfort, Hollom & Géroudet, 1994 (1ère édition en 1954). Guide des Oiseaux de France et d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Vansteenwegen, 1998. L’histoire des oiseaux de France, Suisse et Belgique. Delachaux & Niestlé.
SITES SUR LES OISEAUX :
Publications sur le Goéland d’Audouin :
Cahiers d’habitat « oiseaux » MEEDDAT-MNHN