C’est la plus grande de nos cigales, on la trouve en zone méditerranéenne, souvent en compagnie de la cigale grise Cicada orni. Ce sont les deux espèces de cigales les plus fréquentes et leur chant, différent, permet de les identifier à l’oreille.
Lyristes plebejus Scopoli, 1763
La cigale commune
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Hémiptère, Homoptère
Famille des Cicadidae, sous-famille des Cicadinae.
ETYMOLOGIE :
Lyristes, le nom de genre, évoque la lyre et les talents sonores de cette cigale. Le nom d’espèce plebejus signifie plébéienne. La plèbe dans la Rome antique désignait les couches populaires.
DESCRIPTION :
Taille : C’est la plus grande espèce de cigale en France, elle mesure entre 30 et 40 mm pour une envergure qui frôle les 10 cm.
Forme, allure : c’est une grande cigale à la silhouette assez trapue. Le dessus est noir recouvert d’une pruinosité grise, avec des zones orangées. La face ventrale est jaunâtre. Le pronotum est noir liseré de gris. Les ailes sont hyalines, avec une nervation jaune à la base, mais n’ont pas de taches à la différence de celles de Cicada orni. Les segments abdominaux sont limités par des sutures jaunes. Chez le mâle, les cymbales sont cachées par des opercules larges et ronds.
Coloration : noir et gris.
Comportement : les mâles ont un chant puissant et saccadé, émis grâce aux cymbales situées dans l’abdomen.
Pour entendre la cigale plébéienne : https://sonotheque.mnhn.fr/sounds/mnhn/so/2014-283
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce méditerranéenne, elle occupe le tiers sud de la France. Dans cette zone, elle est très commune.
HABITAT : on peut l’observer sur les arbres dans des bois clairs, les vergers, les ripisylves, les pinèdes littorales.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mi-juin à mi-septembre début octobre. Certains adultes émergent dès le mois de mai.
BIOLOGIE :
Alimentation : les cigales se nourrissent de sève prélevée avec leur rostre. Les larves se nourrissent de la même manière au niveau des racines.
Reproduction : La ponte a lieu sur des tiges d’herbes sèches ou encore vertes, et de petit diamètre. La femelle se tient la tête en haut pour pondre. Les larves se développent dans le sol en piquant les racines pour se nourrir de sève. Leur développement demande plusieurs années avant l’émergence.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications.
Le Guellec, 2008. Insectes de Méditerranée. Arachnides et Myriapodes. Edisud.
RÉFÉRENCES SUR LES HÉMIPTÈRES :
Perrier, 1935. La Faune de France Illustrée, tome IV, Hémiptères, Anoploures, Mallophages, Lépidoptères. Delagrave. (sous le nom de Cicada plebeja).
Puissant, 2006. Contribution à la connaissance des cigales de France. Géonémie et Ecologie des populations. ASCETE.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Les pages entomologiques d’André Lequet (France – en français)