C’est une jolie punaise rouge et noire qui chasse au sol des insectes ou des araignées. Mais il vaut mieux ne pas la manipuler car elle se défend en piquant douloureusement.
Peirates stridulus Fabricius,1787
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Hémiptère, Hétéroptère
Famille des Reduviidae, sous-famille des Peiratinae.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre, Peirates, qui était autrefois Pirates, vient du grec et signifie tout simplement « pirate ». le nom d’espèce stridulus vient du latin et veut dire « stridulant ».
DESCRIPTION :
Taille : cette réduve mesure entre 11 et 13 mm.
Forme, allure : c’est une punaise de forme allongée aux couleurs rouge et noir : la tête, le thorax, les pattes et les antennes sont noirs. Le rostre est court, épais. Au niveau des antennes, le premier article est plus court que le deuxième, comme chez tous les Peiratinae. Les cories (voir le lexique) sont rouges. Les yeux sont réniformes. Il y a trois taches noires en vue dorsale : une petite tache arrondie sur l’endocorie, une grosse tache noire sur la membrane de l’aile (qui est brune), et entre les deux une tache noire qui chevauche la nervure Cu.
Coloration : rouge et noir.
Comportement :
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce que l’on rencontre au sud de la Loire, dans le Centre de la France et la région méditerranéenne. Elle a toutefois été observée dans les dunes du Cotentin (Manche). Elle est présente en Afrique du nord, dans la Péninsule ibérique, en Sardaigne et en Corse.
HABITAT : cette espèce se déplace au sol, elle vit sous la litière de feuilles ou sous des abris en forêt claire, dans des prairies, souvent en bordure de ruisseaux.
PÉRIODE D’OBSERVATION : on peut la rencontrer quasiment toute l’année, plus spécialement entre avril et novembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : les réduve sont de façon générale des punaises prédatrices. Les Peirates chassent au sol des insectes et des arachnides. Leurs proies sont perforées à l’aide du rostre puissant qui injecte une salive contenant une toxine paralysante et des enzymes qui liquéfient le contenu du corps, le liquide est ensuite aspiré à l’aide du rostre.
Reproduction : la femelle pond ses œufs dans le sol. Ce sont les adultes qui passent l’hiver.
REMARQUES : comme la plupart des Reduviidae, c’est une espèce qu’il vaut mieux ne pas manipuler à main nue car pour se défendre elle peut infliger des piqures ( morsures en l’occurrence) très douloureuses.
Il existe une espèce proche et très ressemblante, Peirates hybridus. On a même longtemps considéré qu’il ne s’agissait que d’une seule et même espèce. Une publication montrant les différences des pièces génitales chez les mâles a définitivement confirmé la présence de deux espèces distinctes. Les critères pour distinguer ces deux espèces sont les suivants :
Peirates stridulus : paramères mâles semblables, tache noire de l’endocorie arrondie, tache noire apicale de la membrane mordant légèrement sur la nervure Cu.
Peirates hybridus : paramères mâles dissymétriques, tache noire de l’endocorie allongée, débordant largement sur la nervure Cu.
RÉFÉRENCES SUR PEIRATES STRIDULUS :
Les réduves de la Manche (Reduviidae – Hemiptera Heteroptera). Bull.trim.ass.Manche-Nature, L’Argiope n°68 (2010).
Manche- Nature, cartographie des réduves (Reduviidae). Créée en mai-2020, mise à jour février 2021.
RÉFÉRENCES SUR LES HÉMIPTÈRES :
Perrier, 1935. La Faune de France Illustrée, tome IV, Hémiptères, Anoploures, Mallophages, Lépidoptères. Delagrave. (Sous le nom Pirates stridulus = hybridus).
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)