C’est l’une des libellules les plus répandues, les mâles sont bien rouges, les femelles plus brunâtres. L’observation des mâles est facilitée par leur habitude de surveiller leur territoire d’un poste où ils reviennent se poser.
Sympetrum striolatum
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte Odonate Anisoptère
Famille des Libellulidae
ETYMOLOGIE : Sympetrum = abdomen entier et striolatum = strié
DESCRIPTION :
Taille : La longueur du corps atteint 35 à 44 mm, et l’aile postérieure jusqu’à 30 mm.
Forme, allure : Une observation rapprochée permet de constater que la tête est jaune ou brune vers l’avant, avec une petite raie noire en avant des yeux, que l’on peut voir sur les photos ci-dessous. L’abdomen aux cotés parallèles, les pattes noires avec une ligne jaune sur les grands articles (tibia et fémur), et les stries sur le coté du corps sont de bons repères pour reconnaître cette espèce. On notera également les deux larges bandes jaunes sur le thorax et les ptérostigmas, ces cellules colorées en avant de l’aile, qui sont bruns clairs ou rougeâtres.
Coloration : On peut observer plusieurs colorations : les mâles matures sont rouges mais pas aussi vif que le sympetrum sanguin, les femelles matures sont jaunâtres et les femelles en fin de saison sont plutôt brunes.
Comportement : Les mâles sont territoriaux, ils chassent leurs proies en les guettant, posés sur un poste bien en vue, mais ils se posent aussi parfois au sol.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : Le sympetrum rayé est commun dans l’Europe entière, il effectue des migrations parfois en grand nombre, cela concerne en particulier les populations de l’ouest en automne. C’est l’espère la plus répandue du genre Sympetrum.
HABITAT : Le sympetrum rayé aime les cours d’eau peu profonds, et même les eaux plutôt stagnantes, douces ou saumâtres. Les larves vivent sur le fond ou sur les plantes aquatiques.
PÉRIODE D’OBSERVATION : Cette espèce émerge en mai et elle est abondante en juillet-août, mais on peut la rencontrer jusqu’en mi-novembre car c’est l’une des dernières espèces observées dans l’année.
BIOLOGIE :
Alimentation : les libellulidae chassent d’autres insectes
Reproduction : les sexes sont aisément reconnaissables, les mâles matures sont rouges plutôt ternes, et les femelles matures sont brun-jaunâtre.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Chinery, 2004. Complete guide to British Insects. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
D’Aguilar, Dommanget & Préchac, 1985. Guide des Libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Delachaux & Niestlé.
Dijkstra, 2010. Guide des Libellules de France et d’Europe. Delachaux & Niestlé. (première édition française en 2007).
Perrier, 1923. La Faune de France Illustrée, tome III, Myriapodes et Insectes Inférieurs. Reichhoff-Riehm, 1983. Les Insectes. France Loisir. (d’abord édité chez Solar).
La galerie du Monde des Insectes
Les Insectes. Petit cours illustré d’entomologie
3 commentaires sur “Le sympetrum rayé”
Rouge plutôt terne c’est vite dit, comme le montre votre 1ère photo il y a des mâles à l’abdomen bien rouge (en drôme provençale au moins autant, voire plus que de rouges ternes), on en trouve aussi des oranges vifs en fait c’est sans doute avec le sympétrum déprimé, celui dont la coloration est la plus variable ( d’ailleurs si les autres critères d’identification que vous donnez sont bons, les stries abdominales ne sont pas systématiques).
Bonjour,
Votre première photo de la page montre un Sympetrum meridionale: les pattes sont largement dominées de jaune, les taches sombres sur les derniers segments sont très réduites et surtout on voit parfaitement les veines cubitales postérieures dorées.
Cordialement,
Benoît.
Oui, c’est indubitable. Un grand merci Benoit pour cet œil averti, dont j’ai déjà eu la chance de bénéficier sur le forum du Monde des Insectes. J’ai identifié mon premier Sympetrum meridionale en août 2018, et j’en vois maintenant régulièrement dans l’Hérault. Mais je n’ai pas pensé à revisiter mes Sympetrum striolatum qui est chez moi en Normandie de très loin le Libelullidae le plus commun. Je retire la photo du Sympetrum mericionale (photo prise en Normandie, mais dans la Manche où cette espèce est présente) et je la remplace par un Sympetrum striolatum.