Quel est cet animal vous aide à déterminer les animaux de tout genre que vous pouvez rencontrer en France et en Europe.
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Le tournepierre à collier

Le tournepierre est un limicole un peu particulier, il ne cherche pas les immenses étendues sableuses mais préfère les côtes rocheuses avec des galets, des mares et de algues. Il y recherche sa nourriture, souvent en petits groupes, en retournant les pierres et les algues.

Arenaria interpres Linnaeus,1758

Un tournepierre à collier recherche sa nourriture parmi les algues épaves. Asnelles Meuvaines (14) 19/09/2015

POSITION SYSTÉMATIQUE :

Vertébré, Oiseau, Charadriiforme

Famille des Scolopacidae

L’ouest de l’Europe est visité par la sous-espèce Arenaria interpres interpres.

ETYMOLOGIE :

Arenaria veut dire «  des sables », mais aussi « gladiateur », celui qui combat dans l’arène, étendue recouverte de sable. Le nom d’espèce, interpres, signifie « qui tourne et retourne » ici au sens littéral, mais qui a donné « interprète », celui qui tourne et retourne les mots.

Le nom vernaculaire en français a gardé le même sens, celui qui retourne les pierres pour y chercher des proies. En anglais aussi, il s’appelle « turnstone », comme en allemand « Steinwälzer », ou « voltapierra » en italien et « vuelvepiedras » en espagnol.

Un groupe de tournepierres sur un émissaire. Asnelles Meuvaines (14) 13/02/2019.

DESCRIPTION :

Taille : il mesure une vingtaine de centimètres pour une envergure de 46 à 48 cm.

Forme, allure : c’est un limicole plutôt ramassé, il a un bec pointu de taille moyenne (moins long que la largeur de la tête), un plumage bigarré et des pattes courtes et orangées complètent la description. Son plumage varie au cours de l’année entre une phase nuptiale et une phase internuptiale, la transition entre les deux se déroule de février à mai.

Un tournepierre sur une digue côtière. Pen Bron (44) 11/11/2013.

Plumage nuptial : en période de reproduction, le plumage est contrasté et bigarré noir et blanc. Le front est blanc, souligné d’une ligne noire qui atteint l’œil et redescend sur les joues. Le dessus de la tête est blanc plus ou moins rayé de noir. La nuque et les cotés de la tête sont blancs et la poitrine noire. Le dessus des ailes est mélangé de noir et de roux. Le ventre est blanc. En vol, le contraste est frappant avec sur un plumage sombre des marques blanches sur les ailes, les épaules, le dos et le croupion. Toutes ces taches disparaissent lorsqu’il se pose et il se confond alors avec l’environnement.

Plumage internuptial : la tête et le cou sont brun foncé. Le dessus du corps est brun sombre avec des liserés clairs. La gorge est blanche comme le ventre, avec un plastron brun foncé. Les pattes sont orangées.

Un groupe de tournepierres sur la côte méditerranéenne. Villeneuve les Maguelone (34) 24/01/2020.

Coloration : bigarré de noir, brun roux et blanc.

Comportement : c’est un oiseau qui grâce à son plumage couleur « camouflage » ne se remarque pas, il est de ce fait assez peu farouche, et tout occupé à rechercher sa nourriture, il se laisse approcher plus près que les autres limicoles.

Le tournepierre comme beaucoup de limicoles vit souvent en groupe. On peut ainsi en voir se reposer à marée haute sur des digues ou des ouvrages littoraux. Ces groupes peuvent être composés d’une douzaine d’individus, mais parfois le reposoir en rassemble un millier sur les hauts de plages ou dans les terres.

DÉTAILS À VÉRIFIER :

Arenaria interpres. Villeneuve les Maguelone (34) 24/01/2020.

AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : en France et en Europe de l’Ouest, il est hivernant tout le long des côtes. Il est aussi présent, mais plus rare en Méditerranée. La migration commence en juillet pour les adultes et en août pour les juvéniles. Elle s’effectue par petits groupes. Arenaria interpres interpres niche soit au Groenland, au Spitzberg, en Norvège, au Danemark et sur l’Ile d’Ellesmere en Océan arctique. En période internuptiale, ils se dispersent sur les côtes européennes et jusqu’en Mauritanie.

Le tournepierre n’est pas très farouche et se laisse approcher. Villeneuve les Maguelone (34) 24/01/2020.

HABITAT : c’est une espèce des littoraux marins, en substrat rocheux principalement, à l’occasion sur les vasières ou les plages de sable. Lors des marées hautes, il gagne les champs et paturages côtiers.

PÉRIODE D’OBSERVATION : on peut le voir lors de la migration postnuptiale entre mi-juillet et novembre, et lors de la migration printanière entre fin avril et fin mai.

BIOLOGIE :

Alimentation : sa nourriture se compose de petits invertébrés marins : crustacés, mollusques, annélides. Pour les dénicher il soulève et retourne les galets et les paquets d’algues. Il recherche également des insectes et des araignées sur les hauts de plages. Des prédations sur les nids d’autres espèces ont été rapportées. Des graines, des mousses, des baies ou des algues viennent compléter son régime.

Les pattes oranges du tournepierre sont un critère bien visible. Villeneuve les Maguelone (34) 24/01/2020.

Reproduction : c’est une espèce monogame et territoriale au moment de la reproduction. C’est la femelle qui construit le nid dans un emplacement découvert, une crevasse ou une dépression, dans une touffe de végétation. Quelques débris végétaux et d’autres matériaux constituent un nid sommaire. Les deux parents couvent en général quatre œufs. Les poussins sont nidifuges, ils marchent quatre heures après leur éclosion.

Le tournepierre retourne méthodiquement les cailloux et les paquets d’algues. Asnelles Meuvaines (14) 19/09/2015.

REMARQUES :

RÉFÉRENCES :

Couzens, 2006. Identifier les oiseaux par leur aspect, leur comportement et leur habitat. Artemis.

Dubois, Le Maréchal, Olioso & Yésou, 2008. Nouvel inventaire des oiseaux de France. Delachaux & Niestlé.

Fitter & Roux, 1971. Guide des oiseaux. Sélection du Reader Digest.

Geroudet, 1983. Limicoles, gangas et pigeons d’Europe. Delachaux et Niestlé.

Harris, Tucker & Vinicombe, 1992. Identifier les oiseaux. Comment éviter les confusions. Delachaux & Niestlé.

Harrison, 1975. A field guide to the nests, eggs and nestlings of British and European Birds. Collins.

Jonsson, 1994. Les Oiseaux d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Nathan.

Mullarney, Svensson, Zetterström & Grant, 1999. Le guide Ornitho. Delachaux & Niestlé.

Perrier, 1924. Faune de France Illustrée, tome X Vertébrés. Delagrave.

Peterson, Mountfort, Hollom & Géroudet, 1994 (1ère édition en 1954). Guide des Oiseaux de France et d’Europe. Delachaux & Niestlé.

Reade & Hosking, 1968. Les oiseaux, leurs œufs et leurs nids. Nathan.

SITES SUR LES OISEAUX :

Les oiseaux de France

L’oiseau libre

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