La saperde grêle
Ce longicorne ressemble à un Agapanthia mais en plus grêle. C’est dans les graminées sauvages ou cultivées qu’on le trouvera. Il faudra généralement pour cela utiliser un filet-fauchoir car cet insecte est très discret.
Calamobius filum
La calamobie filiforme
L’aiguillonier des céréales
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Coléoptère,
Famille des Cerambycidae, sous-famille des Laminae, tribu des Agapanthini.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Calamobius signifie « qui vit dans les roseaux », il vient du grec χαλαμοσ (calamos) qui veut dire « roseau ». Le nom d’espèce filum signifie « grêle ».
En raison des dégâts qu’il cause aux céréales, les facétieux Meriguet et Zagatti l’ont baptisé « céréales killer ».
DESCRIPTION :
Taille : il mesure entre 5 et 12 mm.
Forme, allure : c’est un Cerambycidé au corps très étroit et allongé, recouvert d’une pubescence grise. Les antennes sont très longues, et dépassent très nettement la longueur du corps. Le pronotum et les élytres sont bordés de poils plus clairs. L’écusson est clair.
Coloration : gris.
Comportement : les adultes (imagos) se tiennent accolés aux tiges de graminées avec les antennes étendues vers l’avant. Ils sont ainsi très difficiles à voir, on les trouve en fauchant les graminées avec un filet-fauchoir.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : On le rencontre pratiquement partout en France, mais il est plus commun dans le sud. Il est en expansion du sud-est vers le nord-ouest depuis les années 50. On le trouve aussi dans la Péninsule Ibérique, l’Italie, la Turquie.
HABITAT : c’est une espèce thermophile à rechercher dans les prairies sèches, les coteaux ensoleillés, les dunes, les pelouses, les talus herbeux exposés au soleil.
PÉRIODE D’OBSERVATION : les imagos sont visibles d’avril à juillet.
BIOLOGIE :
Alimentation : les larves et les adultes se nourrissent de graminées sauvages : Arrhenatum elatius, Dactylis glomerata, Holcus mollis, Hordeum murinum. Ils consomment aussi les graminées cultivées : blé, orge, avoine.
Reproduction : les femelles pondent dans une cavité qu’elles creusent entre le milieu de la tige et l’épi. Elles déposent un œuf par cavité. La larve à l’éclosion mange l’intérieur de la tige en descendant vers la racine. Vers la mi-août, la larve creuse une cavité de 10 à 15 cm dont elle bouche le haut avec de la sciure. Elle provoque ainsi la chute de l’épi. C’est la larve qui hiverne et se nymphose au printemps.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications.
RÉFÉRENCES SUR LES COLÉOPTÈRES :
Gouverneur & Guérard,2011. Les longicornes armoricains. Invertébrés armoricains n°7.
Mériguet & Zagatti, 2016. Coléoptères du Bassin Parisien – Guide d’identification de terrain. Delachaux & Niestlé.
Perrier, 1932. La Faune de France Illustrée, tome VI, Coléoptères 2ème partie. Delagrave.
Touroult et al., 2019. Longicornes de France. Atlas préliminaire. Coleoptera : Cermabycidae & Vesperidae. ACOREP France, INPN.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Inventaire National du Patrimoine Naturel
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES COLÉOPTÈRES :
Käfer Europas (Allemagne – en allemand)