Quel est cet animal vous aide à déterminer les animaux de tout genre que vous pouvez rencontrer en France et en Europe.
Quel est cet animal vous aide à déterminer les animaux de tout genre que vous pouvez rencontrer en France et en Europe.

L’orvet fragile

Serpent de verre, lézard sans pattes, l’orvet n’est en fait ni l’un ni l’autre, ses plus proches parents sont les varans. Se déplaçant lentement dans les herbes hautes, c’est un gros consommateur de limaces, totalement inoffensif et très fragile.

Anguis fragilis

Le serpent de verre

Anguis fragilis
Anguis fragilis

POSITION SYSTÉMATIQUE : Vertébré, Reptile

Famille des Anguidae

ETYMOLOGIE : Anguis = serpent et fragilis = fragile.

Les anglais l’ont baptisé « slow worm », « le ver lent ».

DESCRIPTION :

Taille : peut atteindre 50 cm, souvent moins.

Forme, allure : Bien qu’il s’agisse d’une espèce apparentée aux lézards, l’orvet n’a pas de membres et a une allure serpentiforme. L’aspect est lisse et brillant, la couleur varie entre le brun et le gris. Chez la femelle on observe souvent une ligne dorsale sombre, les mâles ont parfois des points bleus. La queue (lorsqu’elle est entière) est aussi longue que le corps.

Coloration : gris brun.

Comportement : la queue est souvent raccourcie car elle se rompt lorsqu’elle est saisie (autotomie).  L’orvet sort surtout le soir. On le voit parfois s’exposer au soleil, mais il se tient plus fréquemment sous les pierres ou les souches. A la différence des serpents, l’orvet comme les lézards peut fermer les paupières.

DÉTAILS À VÉRIFIER :

SONY DSC

AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : présent dans toute l’Europe sauf le sud de l’Espagne et le grand nord.

HABITAT : l’orvet se trouve dans des endroits plutôt humides mais bien exposés où la végétation au sol est abondante : prairies grasses, lisières de bois, bocage, également dans les dunes.

PÉRIODE D’OBSERVATION : dès le printemps lorsque les adultes sortent de leur période d’hivernage.

l'orvet fragile
l’orvet fragile

BIOLOGIE :

Alimentation : les orvets sont principalement des consommateurs de limaces, ils se nourrissent aussi de vers, de cloportes, d’araignées et d’insectes.

Reproduction : l’orvet est ovovivipare, la femelle donne naissance à des jeunes déjà éclos (6 à 12), entre juin et août. L’accouplement se déroule au printemps, lorsque les adultes sortent de leur hivernage.

REMARQUES :

Les données fournies par la biologie moléculaire permettent, par comparaison de leur séquence ADN, de réviser la position systématique des espèces. C’est la cas pour l’orvet que l’on considérait, sur la base de critères morphologiques, plus proche des lézards que des serpents, mais il n’en est rien. L’orvet et les varans qui font partie des Anguimorphes sont plus proches des Ophidiens (serpents) et des Iguaniens (iguanes, caméléons) que des Lacertidés (lézards).

arbre phylogénétique des Squamates
arbre phylogénétique des Squamates

d’après Lecointre et Le Guyader, 2013. Classification Phylogénétique du Vivant, tome 2, p.379. Belin.

cité dans Zoom Nature.

Anguis fragilis
Anguis fragilis

RÉFÉRENCES :

Arnold & Burton, 1978. Tous les Reptiles et Amphibiens d’Europe en couleurs. Elsevier.

Diesener & Reichholf, 1986. Batraciens et Reptiles. Solar/France Loisirs.

Perrier, 1924. La Faune de France Illustrée, tome X. Vertébrés. Delagrave.

Coronella. Herpétofaune de France et d’ailleurs

Serpents de France 

A la découverte des Amphibiens et Reptiles de Lorraine

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

18 commentaires sur “L’orvet fragile”