C’est un sphingidae un peu terne mais bien homochromique avec l’écorce des arbres. On le trouve pratiquement partout où il y a des conifères à proximité. Une espèce jumelle le sphinx mauresque le remplace dans le sud de la France et la Péninsule Ibérique.
Sphinx pinastri Linnaeus,1758 (syn. Hyloicus pinastri).
Sphinx maurorum Jordan, 1931.
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Lépidoptère, Hétérocère
Famille des Sphingidae, sous-famille des Sphinginae.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre, Sphinx, qui a donné celui de la famille, trouve son origine dans un comportement de la chenille qui dresse la partie antérieure de son corps lorsqu’elle est inquiétée.
Le nom d’espèce pinastri veut dire « du pin sauvage (Pinaster) ».
En anglais il se nomme « pine hawkmoth » , le terme hawkmoth « papillon de nuit faucon » désigne les sphingidae du fait de leurs ailes pointues.
DESCRIPTION :
Taille : son envergure atteint 80 à 90 mm.
Forme, allure : comme les autres Sphinginae, le sphinx du pin a le corps trapu et fusiforme. Sa coloration est très homochromique avec l’écorce des arbres, les ailes antérieures sont grises ou beiges, avec des tirets noirs. Les ailes postérieures sont gris uni. L’abdomen, gris également présente des taches noires formant une ligne médio-dorsale et deux lignes longitudinales latérales. La trompe est longue.
Le sphinx du pin et le sphinx mauresque ne peuvent être différenciés que sur examen des pièces génitales.
Coloration : gris.
Comportement : il vole dès le crépuscule, c’est une des espèces qui arrivent les premières sur le piège à lampe UV.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : les sphinx du pin est présent dans l’Europe entière à l’exception de la Péninsule Ibérique où l’on ne trouve que Sphinx maurorum. Le sphinx du pin est présent dans la moitié nord de la France, le Massif Central, les Alpes et jusqu’à 2000 m d’altitude. Le sphinx mauresque occupe le sud de la France. Des populations hybrides existent dans les zones de contact.
HABITAT : c’est une espèce associée aux conifères : forêts de résineux ou mixtes, parcs et jardins. .
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mi-mai à fin juillet pour la première génération et en août-septembre pour la seconde.
BIOLOGIE :
Alimentation : les imagos butinent différentes fleurs à calice profond (chèvrefeuille, silène, saponaire) dont ils peuvent atteindre le nectar grâce à leur longue trompe. Les chenilles se nourrissent dans la journée des aiguilles de conifères (pin sylvestre, épicéa, mélèze).
Reproduction : Il y a deux générations par an sauf dans le nord de l’aire de répartition. Les accouplements ont lieu tard dans la nuit. La femelle pond ses œufs isolément ou par groupes de 2 ou 3 sous les aiguilles de pin. L’éclosion demande 10 à 15 jours. Les chenilles se nourrissent dans les arbres, en plein jour. A la fin de leur développement elles descendent au sol pour se nymphoser, le plus souvent dans la litière d’aiguilles de pin. C’est la chrysalide qui passe l’hiver.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications. (Sphinx maurorum)
Chinery, 2004. Complete guide to British Insects. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
RÉFÉRENCES SUR LES LÉPIDOPTÈRES :
Bellmann, 2008. Quel est donc ce papillon ? Nathan.
Carter & Hardgreaves, 2008. Guide des chenilles d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Henwood & Sterling, 2020. Field guide to the Caterpillars of Great Britain and Ireland. Bloomsbury Wildlife.
Laplanche & Corge, 2008. Papillons de Méditerranée. Edisud.
Martiré, Merlier & Turlin, 2016. Guide des plus beaux papillons et leurs fleurs favorites. Belin.
Novak & Severa, 1983. Le multiguide nature des papillons d’Europe. Bordas.
Orhant et Wambeke, 2010. Atlas des papillons de nuit du Nord-Pas de Calais. GDEAM.
Perrier, 1935. La Faune de France Illustrée, tome IV, Hémiptères, Anoploures, Mallophages, Lépidoptères. Delagrave.
Robineau, 2011. Guide des Papillons nocturnes de France. Delachaux & Niestlé.
Waring & Townsend, 2004. Field Guide to the Moths of Great Britain and Ireland (première édition en 2003). British Wildlife Publishing.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Les pages entomologiques d’André Lequet (France – en français) à voir absolument, tous les stades de développement.
Nature Spot. Recording the wild life of Leicester & Rutland (UK – en anglais)
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES LÉPIDOPTÈRES :
Lepiforum (Allemagne – en allemand)
Lépi Net (France – en français)
OREINA les papillons de France
Butterflies and moths of Switzerland (Suisse – en allemand)
Pyrgus. European Lepidoptera and their ecology (Suisse – en anglais et en allemand)
Moths and Butterflies of Europe and North Africa (Italie – en anglais et en français)
UK moths (UK – en anglais) http://ukmoths.org.uk
Les sphingidae de France – Jean Haxaire (France – en français) le site de référence pour les Sphingidae
