C’est une fourmi méridionale particulièrement envahissante au point de rendre désagréables les piqueniques ou repas en extérieur. Des centaines de ces fourmis viennent prendre en charge tout ce qu’elles peuvent emporter. Les ouvrières major avec leurs formes mandibules sectionnent les fragments trop lourds pour qu’ils puissent être emportés par les minor.
Pheidole pallidula Nylander,1849.
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte – Hyménoptère – Apocrite
Famille des Formicidae, sous-famille des Myrmicinae.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Pheidole, vient du grec et signifie « économe ». Le nom d’espèce, pallidula, est un diminutif du latin pallidus qui veut dire pâle.
DESCRIPTION :
Taille : c’est une espèce de petite taille, les ouvrières minor mesurent entre 1,5 et 2,5 mm, les major entre 3,5 et 5 mm, les mâles entre 4,5 et 5 mm, les reines entre 7 et 8 mm.
Forme, allure : il existe chez cette espèce plusieurs castes. Outre les individus sexués qui sont plus grands, les ouvrières appartiennent à deux castes bien distinctes, sans intermédiaires de taille. Les minor sont caractérisées par leurs longues antennes ; les major par leur tête beaucoup plus large dotée de puissantes mandibules. On les nomme aussi « soldats » car elles interviennent dans la défense de la colonie.
Coloration : jaune à brun foncé.
Comportement : c’est une espèce opportuniste et dominante en raison de sa combativité. Elle est aussi envahissante, des restes alimentaires attirent en peu de temps des centaines d’individus.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : on rencontre cette espèce dans le sud de l’Europe, en France elle est présente sur un tiers sud du territoire où elle est commune.
HABITAT : cette fourmi recherche des milieux xérophiles, secs et ensoleillés, souvent des sites caillouteux avec de la végétation éparses : vignes, landes, garrigue, maquis, mais on la trouve aussi parfois en forêt. Elle recherche aussi des lieux anthropisés où elle profite des restes de ressources alimentaires.
PÉRIODE D’OBSERVATION : on peut la rencontrer toute l’année.
BIOLOGIE :
Alimentation : son régime alimentaire est très varié : invertébrés, cadavres, restes de piquenique, mais aussi graines que seules les ouvrières major sont capables de broyer.
Reproduction : Si la majorité des colonies sont monogynes, un tiers des colonies de Pheidole pallidula peuvent abriter plusieurs reines (jusqu’à 4). La colonie est constituée de plusieurs milliers d’individus, autour de 5000 en général, mais jusqu’à 200000. Le nid est creusé sous les pierres ou dans des fissures de murs. L’essaimage, c’est-à-dire l’envol des individus sexués qui constitueront de nouvelles colonies, a lieu en juin-juillet, c’est à cette période que l’on peut trouver des reines ailées, ou aptères après qu’elles aient perdu leurs ailes.
REMARQUES : Dans certains sites favorables, la densité des nids peut être très importante.
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Delachaux & Niestlé.
Le Guellec, 2008. Insectes de Méditerranée. Arachnides et Myriapodes. Edisud.
REFERENCES SUR LES HYMÉNOPTÈRES :
Bellmann, 1999. Guide des Abeilles, Bourdons, Guêpes et Fourmis d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Blatrix, Galkowski, Lebas & Wegnez,2013. Fourmis de France (de Belgique et du Luxembourg). Delachaux & Niestlé.
Monnin, Espalader, Lenoir & Peeters, 2013. Guide des Fourmis de France. Belin.
Perrier, 1940. La Faune de France Illustrée, tome VII, Hyménoptères (par Berland). Delagrave.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
SITES SUR LES HYMÉNOPTÈRES :
Clé de reconnaissance des fourmis françaises (France – en français)
