Quel est cet animal vous aide à déterminer les animaux de tout genre que vous pouvez rencontrer en France et en Europe.
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La chryside enflammée

Les Chrysididés sont des guêpes parasitoïdes qui pondent dans le nid d’autres hyménoptères. Leurs larves sont ectoparasites de nombreuses espèces. L’Europe compte plus de 250 espèces de Chrysididés, toutes très colorées et généralement très difficiles à distinguer. Compte tenu de l’énorme variabilité de taille de cette chryside, et du nombre très important des espèces parasitées, il n’est pas exclu qu’il existe de nombreuses espèces jumelles qu’on ne sait pas distinguer à l’examen visuel.

Chrysis ignita Linnaeus,1758

La chryside commune

Chrysis ignita prenant le soleil. Peyraube (30) 07/07/2016

POSITION SYSTÉMATIQUE :

Insecte, Hyménoptère, Apocrite

Famille des Chrysididae

Les Chrysidae sont communément appelées « guêpes de feu », « guêpes dorées », « guêpes coucou ».

ETYMOLOGIE :

Chrysis vient du grec, et signifie « doré », et ignita veut dire « enflammé ». Les noms de genre et d’espèce se rapportent à la coloration très vive de ces hyménoptères.

En anglais on la nomme « ruby-tailed wasp », la guêpe à queue rubis.

Chrysis ignita à l’affut près d’un hôtel à insectes. Caen (14) 25/06/2014

DESCRIPTION :

Taille : la taille est excessivement variable, entre 4 et 13 mm (voir plus bas).

Forme, allure : la chryside a l’allure d’une petite guêpe assez élancée et fortement colorée, avec une cuticule très granuleuse. Elle n’a que trois segments apparents au niveau de l’abdomen. La tête et le thorax sont bleu à vert métallique, et l’abdomen est rouge avec des reflets dorés. La face ventrale est bleue ou verte. L’extrémité de l’abdomen porte quatre dents au niveau du bord postérieur du dernier tergite, celui-ci a une ponctuation plus fine que le précédent. Les antennes sont courtes. Comme la taille, la coloration présente une grande variabilité.

La coloration des Chrysis est due à des interférences lumineuses et non pas à des pigments. Peyraube (30)07/07/2016.

Coloration : bleu, vert, rouge avec des reflets métalliques.

Comportement : les chrysides sont souvent observées alors qu’elles se chauffent au soleil sur une surface plane.

DÉTAILS À VÉRIFIER :

Chrysis ignita. Coutances (50) 24/05/2015.

AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : elle est présente dans l’Europe entière.

HABITAT : partout où vivent des hyménoptères apocrites susceptibles d’être parasités.

PÉRIODE D’OBSERVATION : de mai à septembre.

Chrysis ignita explorant du bois mort. Poligné (35) 16/06/2013

BIOLOGIE :

Alimentation : les imagos se nourrissent de nectar, en particulier sur les ombelles d’Apiacées et les euphorbes. Les larves sont ectoparasites de larves d’hyménoptères apocrites.

Reproduction : la chryside enflammée parasite un très grand nombre d’espèces d’hyménoptères aculéates : guêpes fouisseuses, abeilles maçonnes, Anthophoridae. La femelle pénètre dans le nid de son hôte lorsqu’il vient de pondre et dépose son œuf à proximité de celui de l’espèce parasitée. Le développement de l’œuf est très rapide. La larve se développe en ectoparasite de la larve de l’hôte, elle est strictement carnivore et peut aussi consommer les insectes paralysés déposés par la femelle parasitée pour sa propre larve (mais elle ne puise pas dans les réserves de miel). Dans certains cas, la larve de chryside attend que la larve de l’hôte ait consommé le miel et soit bien développée pour la consommer. Selon la taille de l’espèce parasitée, la larve de la chryside aura plus ou moins de nourriture à sa disposition, ce qui explique les très grandes variations de taille des imagos. En s’engageant dans le nid de l’espèce parasitée, la chryside est susceptible de croiser la femelle d’hyménoptère qui vient de pondre, son épaisse cuticule et sa capacité à se rouler en boule lui permettent d’échapper au dard de celle-ci.

La cuticule de Chrysis ignita est très épaisse et granuleuse. Poligné (35) 16/06/2013

REMARQUES : les colorations vives des Chrysididae sont des « couleurs d’interférence », elles sont dues à la réfraction de la lumière et non pas à des pigments.

RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :

Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.

Le Guellec, 2008. Insectes de Méditerranée. Arachnides et Myriapodes. Edisud.

Reichhoff-Riehm, 1983. Les Insectes. France Loisirs. (d’abord édité chez Solar).

RÉFÉRENCES SUR LES HYMÉNOPTÈRES :

Bellmann, 1999. Guide des Abeilles, Bourdons, Guêpes et Fourmis d’Europe. Delachaux & Niestlé.

Berland, 1976. Hyménoptères de France, tome II. Atlas d’entomologie. Boubée.

Perrier, 1940. La Faune de France Illustrée, tome VII, Hyménoptères (par Berland). Delagrave.

Zahradnik, 1991. Guide des Abeilles, Guêpes et Fourmis. Les Hyménoptères d’Europe. Hatier.

SITES GÉNÉRALISTES :

Le Monde des Insectes (France – en français)

Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français) 

Nature Spot. Recording the wild life of Leicester & Rutland (UK – en anglais)

Eakringbirds. The website dedicated to Nottinghamshire’s invertebrate fauna (UK – en anglais)

Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)

SITES SUR LES HYMÉNOPTÈRES :

BWARS (Bees, Wasps & Ants Recording Society) (UK – en anglais)

Un site exclusivement consacré aux Chrysididae :

Chrysis.net (Italie – en italien et en anglais)

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