Les éristales sont de grosses mouches appartenant à une famille qui cherche à ressembler aux guêpes ou aux bourdons. Elles sont d’excellentes butineuses et souvent immobiles, elles constituent un bon sujet pour le photographe.
Eristalis tenax
L’éristale gluante, la mouche pourceau
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte Diptère
Famille des Syrphidae
ETYMOLOGIE : Eristalis = pierre précieuse, et tenax = tenace, obstinée.
N.B. : le terme Eristale est masculin.
DESCRIPTION :
Taille : Elle mesure 14 à 16 mm.
Forme, allure : L’éristale tenace ressemble à une abeille, ou plutôt à un faux bourdon. Mais elle est inoffensive. On la reconnait aux 2 taches jaune-orange sur le deuxième segment abdominal, à sa tête large et plutôt triangulaire, à ses gros yeux et ses antennes courtes. Le thorax est noir, recouvert de pilosité. La face est claire, avec une bande faciale noire très visible. Les pattes postérieures sont courbes, avec les fémurs et les tibias dilatés.
Coloration : brun noir, 2 larges taches orangées sur l’abdomen (plus ou moins prononcées).
Comportement : Leur vol stationnaire, souvent dans les endroits ensoleillés, est caractéristique.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : L’éristale tenace est une espèce très commune, visible dans toute l’Europe.
HABITAT : Les adultes visitent les fleurs, avec une préférence pour les ombellifères, et sont fréquents dans les jardins.
PÉRIODE D’OBSERVATION : visible à peu près toute l’année.
BIOLOGIE :
Alimentation : les adultes butinent.
Reproduction : Les noms assez peu flatteurs donnés à cette espèce (éristale gluant, mouche pourceau) viennent du mode de développement des larves. Celles-ci se développent dans des eaux très polluées, très chargées en matières organiques et très pauvres en oxygène : fosse à purin, fosse d’aisance, mares polluées. Ces larves apodes possèdent un long siphon respiratoire postérieur qui les relie à la surface et leur permet de respirer. Ce siphon est très extensible et peut atteindre 10 cm, il vaut à la larve l’appellation « larve queue de rat ». Cependant, les larves des éristales consomment de la matière organique particulaire et participent à l’épuration des eaux chargées.
REMARQUES : Deux espèces se ressemblent énormément : Eristalis tenax, et Eristalis pertinax (voir la fiche de l’éristale opiniâtre). La première possède une rangée de poils sur les yeux, et la seconde a les tarses des premières et deuxièmes paires de pattes totalement jaune-orangé.
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Bellmann, 2007. Insectes d’Europe. Artémis.
Chinery, 1973. A field guide to the Insects of Britain and Northern Europe. Collins.
Chinery, 2004. Complete guide to British Insects. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Dierl & Ring, 2009. Guide des Insectes. Delachaux & Niestlé.
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
McGavin, 2012. Insectes et Araignées (Nature en poche). Larousse.
Reichhoff-Riehm, 1983. Les Insectes. France Loisir. (d’abord édité chez Solar).
Ball & Morris, 2013. Britain’s hoverflies. Princeton University Press.
Perrier, 1937. La Faune de France Illustrée, tome VIII, Diptères, Aphaniptères (par Séguy). Delagrave.
La galerie du Monde des Insectes :
Les pages entomologiques d’André Lequet : à lire absolument.