Quel est cet animal vous aide à déterminer les animaux de tout genre que vous pouvez rencontrer en France et en Europe.
Quel est cet animal vous aide à déterminer les animaux de tout genre que vous pouvez rencontrer en France et en Europe.

L’apion des roses trémières

Si vous avez des roses trémières, il est à peu près sur que ce petit charançon y soit présent. A peine plus gros qu’un puceron, il peut passer inaperçu, d’autant que ses dégâts sont à peine perceptibles.

Rhapalapion longirostre Olivier,1807

Plusieurs couples de Rhopalapion longirostre sur des boutons de rose trémière

POSITION SYSTÉMATIQUE :

Insecte, Coléoptère,

Famille des Apionidae (ou des Brentidae).

ETYMOLOGIE :

Rhopalo veut dire « en massue » (cf. Rhopalocères pour les papillons) et apion « en forme de poire ».

Le nom d’espèce longirostre n’a pas besoin d’explication.

couple d’apions des roses trémières

DESCRIPTION :

Taille : il est très petit, le corps est compris entre 2,7 et 3,7 mm. Le rostre fait presque la taille du rostre chez les femelles, moins chez les mâles.

Forme, allure : c’est un petit charançon bien reconnaissable à son rostre qui porte les antennes et à sa base de gros yeux ronds. Ses antennes ne sont pas coudées ce qui le distingue des Curculionidae, elles ont 11 articles avec le premier plus long, et le dernier renflé en massue. Le corps est gris à cause d’une pubescence qui recouvre la cuticule noire. Les pattes sont rousses, seuls les tarses sont noirs. Les élytres sont striés. Les femelles ont un rostre aussi long que leur corps, il est plus court chez les mâles.

Coloration : gris avec les pattes rousses.

Comportement : la majorité des individus que l’on rencontre sont accouplés.

C’est une espèce qui vole très bien, ce qui est une des raisons de son expansion rapide.

DÉTAILS À VÉRIFIER :

Rhopalapion longirostre

AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : cette espèce a été décrite en France pour la première fois en 1982 dans l’Ardèche et le Vaucluse. En 3 ans elle était présente dans tous les départements méditerranéens et dans le couloir rhodanien. Aujourd’hui elle est présente dans la France entière et dans toute l’Europe occidentale, jusqu’en Pologne vers le nord. Son aire de répartition s’étend jusqu’au Moyen Orient, et elle est présente en Amérique du Nord.

On peut la considérer comme courante, peu de pieds de roses trémières en sont dépourvus.

le rostre de la femelle est beaucoup plus long que celui du mâle

HABITAT : c’est une espèce strictement inféodée aux Malvacées et principalement aux roses trémières (Alvea rosea).

PÉRIODE D’OBSERVATION : on peut le voir d’avril à septembre.

BIOLOGIE :

Alimentation :

Reproduction : les imagos s’accouplent dès l’émergence. Les femelles pondent en juin-juillet, de façon synchrone avec l’apparition des boutons floraux sur les roses trémières. Grâce à leur long rostre à l’extrémité duquel se trouvent les mandibules, elles creusent un « tunnel de ponte » dans le bouton floral, où elles déposent 3 ou 4 œufs. L’incubation dure quelques jours et les larves s’installent dans les graines. Elles sont blanches et apodes, comme celles des balanins. Le développement larvaire dure 1 mois et demi, la larve perce alors un trou dans l’enveloppe de la graine, ce qui permettra à l’imago de sortir, puis elle se nymphose. L’émergence des imagos a lieu en août-septembre.

femelle de Rhopalapion longirostre

REMARQUES :

L’expansion rapide de ce petit charançon trouve pour une part sa cause dans le réchauffement climatique, mais surtout dans l’urbanisation qui génère de nombreux petits jardins où les fleurs dominent. Le succès des roses trémières conduit à d’intenses échanges de graines dont certaines contiennent un petit passager clandestin.

Couple de Rhopalapion longirostre

Faut-il combattre ce petit charançon ? Ce n’est pas nécessaire. La ponte des œufs dans le bouton floral n’empêche pas la floraison puisque c’est la graine qui sera la subsistance des larves. Un pied de rose trémière produit environ une cinquantaine de boutons floraux, chacun produira 40 graines, dont les larves de l’apion pourront consommer jusqu’à 30%. Il sera donc possible de récolter assez de graines pour son usage propre et en offrir à des proches leur permettront en plus de faire la connaissance d’une espèce bien intéressante.

femelle de l’apion des roses trémières

SITES GÉNÉRALISTES :

Le Monde des Insectes (France – en français)

Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)

Les pages entomologiques d’André Lequet (France – en français)

Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)

SITES SUR LES COLÉOPTÈRES :

Käfer Europas (Allemagne – en allemand)

Koleopterologie (Allemagne – en allemand)

ARTICLES SUR CETTE ESPÈCE :

Zoom Nature. La vie en rose (trémière) d’un charançon.

 

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