Sans être aussi emblématique que la rosalie des Alpes, ce cérambycidé est l’un des plus colorés de notre faune. Bien qu’elle soit présente sur tout le territoire et que sa larve se développe dans un très grand nombre d’essences végétales, l’espèce reste assez rare.
Saperda scalaris Linnaeus,1758
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Coléoptère,
Famille des Cerambycidae, sous-famille des Lamiinae.
ETYMOLOGIE :
Le mot Saperda vient du grec et désigne un poisson salé et scalaris veut dire « en échelle » et fait référence aux motifs des élytres.
Son nom anglais ? « Ladder-marked Longhorn beetle », le longicorne aux marques en échelle.
DESCRIPTION :
Taille : ce longicorne mesure entre 10 et 20 mm.
Forme, allure : c’est un Cérambycidé typique avec le corps allongé et de très longues antennes, celles-ci dépassent la longueur du corps. Le thorax est noir bordé de jaune. Les élytres sont noirs, couleur de la cuticule avec des motifs jaunes dus à de la pubescence et qui peuvent disparaître au frottement. Ces motifs qui sont parfois grisâtres ou blanchâtres dessinent une bande médiane digitée. Les deux premiers articles antennaires sont noirs, les suivants sont gris à leur base.
Coloration : noir et jaune
Comportement : c’est une espèce essentiellement nocturne, qui vient à la lumière, mais qui est aussi en activité le jour.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : cette espèce est présente dans l’Europe entière, de la Grande Bretagne (rare, mais présente dans la célèbre forêt de Sherwood) jusqu’à la Russie. On la trouve partout en France, mais c’est une espèce assez rare.
HABITAT : la saperde à échelons fréquente les bois, les forêts, les bocages, les vergers, partout où elle est susceptible de trouver du bois mort.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mars-avril à juin-juillet.
BIOLOGIE :
Alimentation :
Reproduction : comme chez beaucoup de Cerambycidae, les larves de la saperde à échelons se développent dans le bois mort (larves saproxyliques). La femelle creuse dans le bois mort avec ses mandibules des cavités où elle pond. La liste des essences ainsi utilisées est longue : arbres fruitiers (avec une préférence marquée pour le cerisier), chênes, hêtres, peupliers, ormes, bouleaux, charmes, saules, tilleuls, châtaigniers et autres. Le développement larvaire dure une ou deux années.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications.
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
RÉFÉRENCES SUR LES COLÉOPTÈRES :
Albouy et Richard, 2017. Coléoptères d’Europe. Delachaux et Niestlé.
Gouverneur & Guérard,2011. Les longicornes armoricains. Invertébrés armoricains n°7.
Mériguet & Zagatti, 2016. Coléoptères du Bassin Parisien – Guide d’identification de terrain. Delachaux & Niestlé. ( avec comme nom vernaculaire « la saperde postale »)
Perrier, 1932. La Faune de France Illustrée, tome VI, Coléoptères 2ème partie. Delagrave.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Eakringbirds. The website dedicated to Nottinghamshire’s invertebrate fauna (UK – en anglais)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES COLÉOPTÈRES :
UK Beetle Recording (UK – en anglais)
Kerbtier – Beetle fauna of Germany (Allemagne – en anglais)
2 commentaires sur “La saperde à échelons”
Je viens d’en prendre un en photo dans mon garage, peut être est ce normal puisque j’ai une réserve de bois mort. Je voulais savoir si c’est une espèce qui fait ou non du dégât. Merci
Les larves se développent dans le bois mort, mais pas au point de consommer votre réserve de bois.
Michel