C’est la moins courante des hirondelles que l’on voit en France. Elle recherche les parois verticales principalement en zone montagneuse ainsi que le littoral méditerranéen où elle peut se contenter de bâtiments ou de ponts. Elle est migratrice mais quelques individus passent l’hiver dans le sud de la France.
Ptyonoprogne rupestris Scopoli,1769.
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Vertébré, Oiseau, Passeriformes
Famille des Hirundinidae.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre, Ptyonoprogne, associe deux mots grecs, « ptyono » qui signifie « éventail » et Procne qui est un personnage de la mythologie, fille de Pandion.
Un peu de mythologie qui se termine en ornithologie : Procne est l’épouse de Térée dont elle a un fils Itys. Comme elle s’ennuie, Térée va chercher sa sœur, Philomèle, pour lui tenir compagnie. Mais il viole Philomèle, la retient prisonnière dans une bergerie et lui coupe la langue pour qu’elle ne puisse répéter ce qui lui est arrivé. Mais pour raconter son histoire Philomèle tisse une toile qu’elle fait parvenir à sa sœur. Celle-ci la délivre et les deux sœurs tuent Itys qu’elle font manger à Térée. Pour échapper à la vengeance de celui-ci, elles se transforment en hirondelle (Procne qui est muette) et en rossignol (Philomèle), Térée sera changé en huppe et Itys ressuscité en chardonneret.
Le nom d’espèce rupestris vient de rupes qui signifie paroi de rocher en latin.
Les anglais nomment cette hirondelle « crag martin » ». « Crag » en anglais désigne une paroi abrupte et « martin » est l’un des mots signifiant hirondelle (même racine que « martinet »).
DESCRIPTION :
Taille : elle mesure 14,5 cm, comparable à l’hirondelle rustique, un peu plus grande que l’hirondelle des rivages qui lui ressemble un peu.
Forme, allure : c’est une hirondelle gris brun sur le dessus, avec les rémiges plus foncées, et le dessous clair. La queue est carrée, faiblement échancrée, avec des points blancs à l’extrémité, visibles lorsque la queue est étalée.
Coloration : brun gris.
Comportement :
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce migratrice et nicheuse dans les Pyrénées, les Alpes, le Jura, le Massif Central et le littoral méditerranéen où une partie des populations hiverne. La migration les conduit en Afrique du nord-ouest, au nord du Sahara et au Soudan.
HABITAT : on la trouve principalement dans des zones montagneuses, des falaises escarpées, des parois, sites où elle peut nicher, parfois en association avec l’hirondelle de fenêtre. On a observé aussi des nids sur des édifices (voir photo), des ruines, des ponts, des tunnels, des carrières.
PÉRIODE D’OBSERVATION : les migrateurs arrivent à la fin février-début mars, et repartent en septembre-octobre.
BIOLOGIE :
Alimentation : comme les autres hirondelles, elle chasse les insectes en vol, y compris les papillons.
Reproduction : l’hirondelle des rochers nichent en colonies d’une dizaine de couples en général. Le nid ressemble à celui de l’hirondelle rustique, c’est une demi-coupe collée à la paroi, construite en boue séchée avec des graviers, ce qui la rend très homochromique. L’intérieur est tapissé de plumes, de mousses et de fines brindilles. L’hirondelle des rochers n’effectue qu’une nichée par an, de 4 ou 5 œufs, la ponte a lieu en mai-juin. Les œufs sont blancs mouchetés de brun roux, d’ocre jaune et de gris pour une taille de 20 sur 14 mm. C’est principalement la femelle qui couve, pendant environ deux semaines. Les oisillons prennent leur envol après 25 à 26 jours, ils sont nourris en vol par les parents.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES SUR LES OISEAUX :
Bousquet, 2019. Atlas des oiseaux du Gard. Ouvrage collectif. Centre Ornithologique du Gard.
Couzens, 2006. Identifier les oiseaux par leur aspect, leur comportement et leur habitat. Artemis.
Dubois, Le Maréchal, Olioso & Yésou, 2008. Nouvel inventaire des oiseaux de France. Delachaux & Niestlé.
Flitti, Kabouche,Kayser & Olioso, 2009. Atlas des oiseaux nicheurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2009. Delachaux & Niestlé.
Geroudet, 1973 (1961). Les Passereaux I : du coucou aux corvidés. Delachaux & Niestlé.
Harrison, 1975. A field guide to the nests, eggs and nestlings of British and European Birds. Collins.
Jonsson, 1994. Les Oiseaux d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Nathan.
Mullarney, Svensson, Zetterström & Grant, 1999. Le guide Ornitho. Delachaux & Niestlé.
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Perrier, 1924. Faune de France Illustrée, tome X Vertébrés. Delagrave.
Peterson, Mountfort, Hollom & Géroudet, 1994 (1ère édition en 1954). Guide des Oiseaux de France et d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Reade & Hosking, 1968. Les oiseaux, leurs œufs et leurs nids. Nathan.
Vansteenwegen, 1998. L’histoire des oiseaux de France, Suisse et Belgique. Delachaux & Niestlé.
SITES SUR LES OISEAUX :
