La tordeuse de l’œillet doit son nom aux ravages provoqués par ses chenilles dans des serres de production de cette fleur. Espèce d’origine nord-africaine, elle a rapidement conquis une vaste aire de répartition en Europe grâce à ses capacités de reproduction (4 pontes de centaines d’œufs par an) et à la large polyphagie de ses chenilles (plus de 160 plantes-hôtes).
Cacoecimorpha pronubana Hübner,1799.

POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Lépidoptère, Hétérocère
Famille des Tortricidae, sous-famille des Tortricinae, tribu des Archipini.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Cacoecimorpha est une proposition de Obraztov en 1954, il signifie « qui a la forme de Cacoecia », nom d’un genre de Tortricidae proposé par Hübner en 1825 à partir des racines grecques kakos (mauvais) et oikia (maison) pour des espèces nuisibles aux plantes domestiques. Quant au nom d’espèce pronubana c’est une référence à Noctua pronubana, une noctuelle dont le nom vernaculaire est le hibou (cliquez ici), ces deux espèces ayant les ailes postérieures jaunes. (source : le blog de J.Y.Cordier).
Elle doit son nom vernaculaire aux dégâts qu’elle a causé dans des serres de culture d’œillets.
En anglais elle se nomme également Carnation tortrix, la tordeuse de l’œillet.

DESCRIPTION :
Taille : Les mâles ont une envergure comprise entre 15 et 17 mm, (ailes antérieures entre 7 et 9 mm) les femelles entre 18 et 22 mm (ailes antérieures entre 8 et 12 mm).
Forme, allure : Les ailes antérieures ont au repos une forme « en cloche », elles recouvrent les ailes postérieures. Elles sont brun jaunâtre à orangé avec un motif en réseau marron foncé et deux larges bandes marron foncé à brun tirant sur le pourpre. Les ailes postérieures sont orange avec un large liseré foncé.

Coloration : c’est un papillon orange et brun.
Comportement : elle vole le jour, surtout le matin au soleil. C’est une espèce qui est attirée par la lumière.
DÉTAILS À VÉRIFIER :

AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : C’est une espèce originaire d’Afrique du nord : elle est présente en France, en Espagne, en Italie, au Moyen Orient, en Afrique du nord. En France, on peut la rencontrer partout à l’exception du Massif Central. La première observation en Grande Bretagne date de 1905 dans le Sussex.
HABITAT : Cette tordeuse est fréquente dans les jardins, on la trouve dans le bocage, les bois, les parcs. Elle fréquente également les serres.
PÉRIODE D’OBSERVATION : elle peut être rencontrée toute l’année avec deux pics en avril-mai et août septembre.

BIOLOGIE :
Alimentation : les chenilles sont particulièrement polyphages on les a trouvées sur plus de 160 espèces végétales, des arbustes et des plantes herbacées.
Reproduction : il peut y avoir 4 générations par an (2 en Grande Bretagne). Les femelles pondent jusqu’à plus de 700 œufs groupés en ooplaques de 10 à 200 œufs, et pondus sur la face supérieure des plantes hôtes. Les chenilles sont vert clair, ou vert foncé.

REMARQUES : les mâles sont capables de voler sur de longues distances.
RÉFÉRENCES SUR LES LÉPIDOPTÈRES :
Sterling & Parsons, 2012. Field guide to the micro-moths of Great Britain and Ireland. British Wildlife Publishing.
SITES GÉNÉRALISTES
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Nature Spot. Recording the wild life of Leicester & Rutland (UK – en anglais)
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
SITES SUR LES LÉPIDOPTÈRES
Lepiforum (Allemagne – en allemand)
Lépi Net (France – en français)
OREINA les papillons de France
Butterflies and moths of Switzerland (Suisse – en allemand)
Pyrgus. European Lepidoptera and their ecology (Suisse – en anglais et en allemand)
Moths and Butterflies of Europe and North Africa (Italie – en anglais et en français)
European Lepidopteres (France – en Français)
Eggs, Larvae, Pupae and adult butterflies and moths