On la découvre immanquablement dans les herbes à proximité de l’eau, toute allongée et immobile. Elle utilise une toile pour capturer ses proies, reconnaissable à son centre sans spires.
Tetragnatha extensa/Montana
Les deux espèces Tetragnatha extensa et Tetragnatha montana ne peuvent se distinguer sur des photographies qu’en vue ventrale par la couleur de leur sternum.
La tétragnathe étendue, la tétragnathe allongée
POSITION SYSTÉMATIQUE : Arachnide, Aranéide
Famille des Tetragnathidae
ETYMOLOGIE : Tetragnatha = à 4 mâchoires (chélicères + pédipalpes) et extensa = étendu
Les anglais la nomment « Common long jawed orb weaver spider », que l’on peut traduire par « araignée commune à toile orbiculaire et à longues machoires ».
DESCRIPTION :
Taille : le mâle mesure entre 6 et 9 mm, la femelle entre 7 et 12 mm. (chez les araignées, la longueur du corps se mesure sans les pattes).
Forme, allure : la tétragnathe est une araignée au corps particulièrement allongé et étroit, avec de longues pattes, la troisième paire étant la plus courte. Le céphalothorax est brun-jaune à brun-roux. L’abdomen (opisthosome) est jaunâtre ou verdâtre, à l’aspect nacré, avec dorsalement une ligne plus sombre ramifiée.
Coloration : brun jaunâtre, roux.
Comportement : elle tisse une toile horizontale dont le centre est sans spires (« centre troué »).
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce commune, présente dans toute l’Europe et dans la France entière.
HABITAT : la tétragnathe se rencontre sur les berges de cours d’eau, toujours à proximité de l’eau.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mai à août.
BIOLOGIE :
Alimentation : elle se nourrit des petits insectes volant à proximité des cours d’eau.
Reproduction : l’accouplement a lieu en juin. Pour ne pas se faire dévorer, le mâle tient les chélicères de la femelle. La femelle pond ses œufs dans un cocon qui ressemble à une fiente d’oiseau ou une tache de moisissure.
REMARQUES :
La tétragnathe ne se précipite pas sur les moucherons qui se prennent dans sa toile, à la différence des autres espèces d’araignées. C’est en réparant la toile qu’elle consomme en même temps les fils endommagés et les proies qui s’y sont engluées.
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Bellmann, 2007. Insectes d’Europe. Artémis.
McGavin, 2012. Insectes et Araignées (Nature en poche). Larousse.
Reichhoff-Riehm, 1983. Les Insectes. France Loisirs. (d’abord édité chez Solar).
Bellmann, 2014. Guide photo des araignées et arachnides d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Perrier, 1929. La Faune de France Illustrée, tome II, Arachnides et Crustacés. Delagrave.
Roberts, 2009. Guide des Araignées de France et d’Europe. Delachaux & Niestlé.
La galerie du Monde des Insectes
Les Araignées de Belgique et de France
Carte des observations des Arachnides d’Allemagne