Quel est cet animal vous aide à déterminer les animaux de tout genre que vous pouvez rencontrer en France et en Europe.
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La coccinelle du melon d’Afrique

Une drôle de coccinelle, elle ne se nourrit pas de pucerons mais des feuilles de cucurbitacées, et en particulier d’un concombre sauvage dont les fruits explosent pour disperser les graines.

Henosepilachna elaterii Rossi,1794.

La coccinelle des cucurbitacées.

La coccinelle des cucurbitacées est orange avec 12 points noirs. Béziers (34) 03/04/2022.

POSITION SYSTÉMATIQUE :

Insecte, Coléoptère, Famille des Coccinellidae

Sous-famille des Epilachninae, tribu des Epilachnini.

Chez la coccinelle des cucurbitacées, la grosseur des points noirs varie (selon le sexe ?). Béziers (34) 03/04/2022.

ETYMOLOGIE :

Le nom de genre Epilachna veut dire « qui a de la laine sur le dessus », quant au nom d’espèce, elaterii, il vient d’un mot latin issu du grec qui désigne une cucurbitacée qui explose pour disperser ses graines.

Les anglais l’appellent « melon ladybird beetle ».

Le thorax de la coccinelle des cucurbitacées est uni. Béziers (34) 30/03/2022.

DESCRIPTION :

      Taille : c’est une assez grosse coccinelle, elle mesure entre 7 et 9 mm.

      Forme, allure : très reconnaissable en tant que coccinelle, elle est rouge-orangée assez pâle avec 12 points noirs souvent entourés d’une zone claire. Les élytres sont couverts d’une pubescence soyeuse.

      Coloration : rouge-orangé à points noirs.

      Comportement : on trouve généralement ces coccinelles en groupes de 5 à 10 individus sur un pied de melon d’Afrique.

DÉTAILS À VÉRIFIER :

Henosepilachna elaterii. Béziers (34) 03/04/2022.

AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : on trouve cette espèce dans le Bassin Méditerranéen, du sud de l’Europe (jusqu’au 50°N) à l’Afrique du nord. Elle est aussi présente en Asie centrale, en Asie mineure, en Inde et dans toute l’Afrique.

Une coccinelle du melon d’Afrique qui s’est laissée tomber au sol. Béziers (34) 03/04/2022.

HABITAT : outre les potagers et les cultures où elle n’est pas la bienvenue, c’est une espèce rudérale que l’on trouve dans des friches, les bords de chemin, des zones anthropisées riches en azote.

PÉRIODE D’OBSERVATION : pratiquement toute l’année.

BIOLOGIE :

      Alimentation : c’est assez exceptionnel chez les coccinelles, elle est végétarienne et comme l’indique son nom vernaculaire elle se nourrit essentiellement de cucurbitacées sauvages et/ou cultivées : melon, concombre, Ecballium elatericum (momordique), mais également d’autres plantes : aubergine, épinards, laitue. Les larves et les adultes se nourrissent des feuilles.

Un pied de l’Ecballium elatericum avec une coccinelle sur le dessus des feuilles. Béziers (34) 29/03/2022.

 

C’est le plus souvent sous les feuilles que l’on trouve les coccinelles des cucurbitacées. Béziers (34) 03/04/2022.

Reproduction : plusieurs études sur des populations différentes ont montré que les femelles pouvaient pondre entre 400 et 700 œufs par an. Les femelles pondent sous les feuilles des plantes hôtes. Les larves sont jaunes ou verdâtres, avec 6 rangées d’épines noires ramifiées, elles mesurent 2 mm à l’éclosion et 9 à 11 mm au dernier stade.

Couple de coccinelles des cucurbitacées, le mâle a des points plus petits. Béziers (34) 29/03/2022.
Une chrysalide de la coccinelle des cucurbitacées. L’imago est en train d’émerger. Béziers (34) 26/08/2022.

REMARQUES : il peut y avoir 3 ou 4 générations par an, la génération printanière a une durée de vie plus courte, la génération tardive hiverne et peut vivre deux ans. Lorsque la température descend, les coccinelles se cachent sous les feuilles.

Une autre espèce appartenant au même genre, Henosepilachna argus est présente jusqu’en Bretagne et en Normandie.

SITES GÉNÉRALISTES :

Le Monde des Insectes (France – en français)

Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)

Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)

ARTICLE :

Plaza E., 1977. Ecologia de Henosepilachna elaterii (Rossi). Bonner zoologische Beiträge : Herausgeber: Zoologisches Forschungsinstitut und Museum Alexander Koenig, Bonn, vol.28 : 399-411.

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